Les médias français ne
parlent pas beaucoup du génocide qui se déroule actuellement en Birmanie.
Dans ce pays, où la population est majoritairement bouddhiste, on
n'a pas de compassion pour les Rohingyas, une ethnie de confession
musulmane.
Parler de l'ethnocide
perpétré par les bouddhistes birmans revient à reconnaître que le
bouddhisme est loin de rendre les gens meilleurs et plus sages.
Le
développement du bouddhisme en Occident n'a été qu'une scandaleuse
mystification.
Comme le Vajrayana tibétain, le bouddhisme Theravâda comprend des pratiques magiques rituelles et un occultisme fondé sur des entités nommées « Nat » en Birmanie.
Comme le Vajrayana tibétain, le bouddhisme Theravâda comprend des pratiques magiques rituelles et un occultisme fondé sur des entités nommées « Nat » en Birmanie.
« Selon la tradition, écrit Ingrid Fisher-Schreiber, la Birmanie serait entrée en contact avec la doctrine bouddhiste
sous le règne du roi Ashoka (IIIe siècle avant J.-C.). Une autre
légende raconte que le bouddhisme aurait été importé en Birmanie
par deux marchands, du vivant même du bouddha Shâkyamuni. Les deux
hommes auraient rapporté d'Inde des cheveux du Bouddha qui sont
toujours conservés dans la pagode de Shwe-Dagon à Rangoon.
Après le Ve siècle, les
témoignages prouvant un développement florissant du bouddhisme en
Birmanie abondent. On y retrouve des traces du Theravâda, ainsi que
d'une autre école utilisant le sanskrit, sans doute le Sarvâstivâda.
Au VIIe siècle, le Hînayâna
cohabitait avec le Mahâyâna, en particulier dans le nord du pays.
Au cours du siècle suivant, la Birmanie commença à subir
l'influence du bouddhisme tantrique. Au XIe siècle, le pays tout
entier fut autoritairement converti au Theravâda par la volonté du
roi Anaratha, ce qui signifia la fin du Mahâyâna en Birmanie. Le
Theravâda assimila lentement la croyance populaire locale à des
esprits nommés « Nat » et l'infléchit progressivement dans le
sens du bouddhisme.
Pagan, au nord du pays,
devint la capitale du bouddhisme. La Birmanie entretenait des
relations étroites avec Ceylan où, vers la fin du XIIe siècle, on
déclara obligatoire pour tous les fidèles la forme de bouddhisme
pratiquée au monastère de Mahâvihâra. Cette mesure eut un effet
négatif sur le courant birman, car, de l'avis de moines birmans
ayant séjourné à Ceylan, seule l'ordination célébrée par les
autorités de Mahâvihâra avait une valeur reconnue. Cette position
provoqua un mouvement de résistance à l'intérieur de la Sangha
birmane et entraîna la scission de la communauté en plusieurs
groupes rivaux. Il fallut attendre le XVe siècle pour que le roi
Dhammacheti réunifiât la communauté bouddhiste sous l'égide de la
doctrine du monastère de Mahâvihâra. C'est ainsi que cette branche
du Theravâda devint la forme la plus répandue du bouddhisme en
Birmanie.
La conquête du pays par les
Anglais au XIXe siècle eut de graves répercussions sur les règles
traditionnelles de la Sangha. Ce n'est qu'après avoir recouvré
l'indépendance en 1947 que la communauté put rétablir ses
anciennes structures, sur incitation de l'État.
Un concile se déroula à
Rangoon en 1956. On y révisa le texte intégral du Tripitaka.
Aujourd'hui, 85 % environ de la population birmane confesse la
bouddhique, devenue religion officielle du pays. »
Ingrid Fisher-Schreiber,
université de Vienne.