Les
hiérarques lamaïstes, agents de la CIA, ont toujours bénéficié
du soutien de réseaux proches de l'extrême droite.
Le
30 septembre 1972, le XIVe Dalaï-lama est reçu par le pape Paul
VI. La photo de la rencontre paraît dans la revue Question de
dirigée par Louis Pauwels. Louis Pauwels appartient à la Nouvelle
Droite Française dont l'objectif est d'entraîner
par tous les moyens, légaux ou illégaux, la chute de l’État
républicain et égalitaire afin d'imposer un
régime hiérarchique qui n'est pas sans rappeler le féodalisme
tibétain.
Dans le numéro 3 de Question de, Joël
Bouëssée, de la Fondation européenne, signe l'article intitulé
« Le Dalaï-lama chef temporel, souverain spirituel ».
Bouëssée, qui rédige son article d'après des notes envoyées par
un prétendu tibétologue, le prince Pierre de Grèce expulsé du territoire indien à cause de sa haine viscérale du
communisme chinois, n'hésite pas à affirmer que les fonctions du
Dalaï-lama, sacerdoce et royauté, sont octroyées par la grâce
divine. Il écrit :
« C'est
le cinquième Dalaï-lama, connu sous le nom de Gaden-Phodrang, qui,
le premier, a assumé le pouvoir temporel pour tout le Tibet, dotant
son pays d'une forme de gouvernement qui se perpétua jusqu'à
l'invasion chinoise.
Depuis
plus de trois cents ans, dix Dalaï-lamas successifs ont été
souverains temporels et spirituels, leur minorité étant assurée
par des régents laïques ou moines qui gouvernèrent en leur nom.
Ainsi le Dalaï-lama est-il le chef spirituel du bouddhisme tibétain,
également révéré par des bouddhistes d'autres pays, le Père
supérieur de l'ordre des moines Gelougpas et, encore il y a quelques
années, le roi temporel d'une nation ; il demeure pour la plupart
des Tibétains le souverain de son peuple.
Des
fonctions de grâce divine : sacerdoce et royauté. En effet, essayer
de séparer la fonction spirituelle du Dalaï-lama de sa fonction
temporelle, prétendant que l'on peut reconnaître l'une sans
l'autre, est difficilement concevable à l'intérieur de cette
culture ancienne. Depuis le règne du « Grand Cinquième », les
Tibétains reconnaissent que leur « dieu-roi » gouverne en vertu du
fait qu'il est le porteur de la « compassion divine », ce qui
l'habilite à agir sur les affaires humaines. La présence du
Dalaï-lama est, pour ses sujets, une invitation permanente à la
recherche de la lumière du Bouddha. C'est en fonction de cette grâce
qu'il règne. Pour le bouddhiste tibétain, en effet, toutes
questions temporelles ne sont que des étapes du voyage vers la
lumière. »
Dès
la création de ce blog, les pratiques occultes du « Grand Cinquième »
et la déliquescence du lamaïsme ont été dévoilées. Il faut
rappeler que des lamas tibétains dissidents dénoncent eux-aussi les
erreurs du cinquième Dalaï-lama et de l'actuel Dalaï-lama.
Ces dissidents réclament la liberté de culte et considèrent que la
dictature religieuse instaurée par le cinquième Dalaï-lama, et
perpétuée par l'actuel Dalaï-lama, est une gigantesque imposture.
Ils expliquent la raison de la publication de leur livre « Une
Grande Imposture » et de leur dénonciation de la
« Politique du Lama » :
«
Les explications données dans ce livre ont pour but d'encourager les
gens à ne pas suivre, ou à ne pas se laisser influencer par la «
Politique du Lama » qui, telle une drogue, sème la confusion dans
l'esprit des gens quant à la nature réelle de la pratique
bouddhiste. Dans ce contexte, « Lama » se réfère à trois
Dalaï-lamas du Tibet : le cinquième, le treizième et le
quatorzième. Ces lamas utilisèrent la religion à des fins
politiques, provoquant ainsi la souffrance de millions de personnes,
génération après génération. Le cinquième Dalaï-lama mélangea
religion et politique et, de ce fait, les traditions bouddhistes
tibétaines nyingma, kagyu et sakya déclinèrent rapidement. En
résultat, des millions de personnes suivant ces traditions
éprouvèrent de grandes difficultés pendant des centaines d'années.
Aujourd'hui, certaines personnes dans ces traditions affirment que
les adeptes de la tradition guéloug ont provoqué le déclin de leur
tradition, mais cela est inexact. Les guélougpas eux-mêmes
n'avaient aucun pouvoir politique. C'est bien le cinquième
Dalaï-lama qui, lui seul, utilisa son pouvoir politique pour
anéantir le développement de ces traditions, tant spirituellement
que matériellement.
Le
cinquième Dalaï-lama a toujours montré deux visages, celui d'un
nyingmapa pour une part et celui d'un guélougpa pour une autre part.
En fait, il ne suivait ni l'une ni l'autre de ces deux traditions,
mais demeura entre les deux sans jamais trouver une voie spirituelle
pure. De ce point de vue, il ressemblait au Dalaï-lama actuel, le
quatorzième, qui lui aussi montre deux visages et n'a jamais trouvé
de voie spirituelle pure.
Le
cinquième Dalaï-lama prit le pouvoir politique au XVIIe siècle,
grâce à l'appui militaire de Gushri Khan, souverain des Mongols
Qoshot, qui l'aida à faire la guerre contre Karma Tenkyong Wangpo,
souverain principal du Tibet à cette époque. À la demande du
cinquième Dalaï-lama, Gushri Khan envoya ses armées mongoles au
Tibet et remporta ainsi la guerre. Karma Tenkyong Wangpo fut capturé,
et plus tard exécuté, et le cinquième Dalaï-Lama prit ainsi le
pouvoir politique et devint le souverain du Tibet. Cet événement, à
lui seul, montre la nature de la Politique du Lama. Le cinquième
Dalaï-lama était un moine bouddhiste qui avait l'engagement de ne
pas tuer et de ne pas nuire aux autres. Il contrevint donc
directement aux engagements spirituels établis par Bouddha. Il
s'agit là d'un exemple particulièrement honteux pour un moine
bouddhiste occupant la position d'un grand lama, un être supposé
saint.
Dans
leurs enseignements, les cinquième et treizième Dalaï-lamas
parlèrent de compassion, mais ils se comportèrent comme des
dictateurs, créant de nombreux problèmes au sein de leur société.
Cela est également vrai pour le Dalaï-lama actuel. En dépit de
cette hypocrisie, de nombreuses personnes, dont l'opinion religieuse
est extrême et la foi est aveugle, croient encore que ces lamas sont
des êtres saints. Dans la société tibétaine, toute personne dont
les points de vue et les intentions diffèrent de celles du
Dalaï-lama est immédiatement accusée de ne pas être tibétaine et
elle subit critiques, menaces et ostracisme. Cela s'est produit dans
le passé et cela se passe maintenant pour les pratiquants de Dordjé
Shougdèn. À partir de ce seul fait, nous pouvons voir que cette
Politique du Lama continue à avoir un effet dévastateur sur la
société. Ce problème pourra être résolu seulement si le Lama
lui-même change sa propre attitude.
Le
cinquième Dalaï-lama fut l'instigateur de la Politique du Lama,
qu'il appela l'« union de la religion et de la politique ». La
nature de la Politique du Lama est trompeuse, et son unique fonction
est de duper les gens et d'utiliser la religion à des fins
politiques. Elle ressemble à un arc-en-ciel qui, vu de loin, semble
beau mais, examiné de plus près, est perçu complètement vide et
faux. Les treizième et quatorzième Dalaï-lamas sont ceux qui ont
le plus soutenu la politique établie par le cinquième Dalaï-lama
et la politique de l'actuel Dalaï-lama est, des deux, la pire. […]
Depuis
plus de 360 ans, il n'a jamais été vraiment certain qu'un des
occupants du Potala, y compris l'actuel Dalaï-lama, ait été une
véritable réincarnation de Gendun Droub. » (Gendun Droub,
1391-1474, était le premier Dalaï-lama.)
Un
courant contre-initiatique, œuvrant à l'avènement du règne d'un
« Chakravartin à rebours », cet inquiétant roi du monde
dénoncé par René Guénon dans son livre « Le règne de la
quantité », a-t-il pris le contrôle du lamaïsme au
XVIIe siècle ?