Sunday, September 14, 2014

Les réseaux occultes du Dalaï-lama



Les hiérarques lamaïstes, agents de la CIA, ont toujours bénéficié du soutien de réseaux proches de l'extrême droite.

Le 30 septembre 1972, le XIVe Dalaï-lama est reçu par le pape Paul VI. La photo de la rencontre paraît dans la revue Question de dirigée par Louis Pauwels. Louis Pauwels appartient à la Nouvelle Droite Française dont l'objectif est d'entraîner par tous les moyens, légaux ou illégaux, la chute de l’État républicain et égalitaire afin d'imposer un régime hiérarchique qui n'est pas sans rappeler le féodalisme tibétain.

Dans le numéro 3 de Question de, Joël Bouëssée, de la Fondation européenne, signe l'article intitulé « Le Dalaï-lama chef temporel, souverain spirituel ». Bouëssée, qui rédige son article d'après des notes envoyées par un prétendu tibétologue, le prince Pierre de Grèce expulsé du territoire indien à cause de sa haine viscérale du communisme chinois, n'hésite pas à affirmer que les fonctions du Dalaï-lama, sacerdoce et royauté, sont octroyées par la grâce divine. Il écrit :

« C'est le cinquième Dalaï-lama, connu sous le nom de Gaden-Phodrang, qui, le premier, a assumé le pouvoir temporel pour tout le Tibet, dotant son pays d'une forme de gouvernement qui se perpétua jusqu'à l'invasion chinoise.

Depuis plus de trois cents ans, dix Dalaï-lamas successifs ont été souverains temporels et spirituels, leur minorité étant assurée par des régents laïques ou moines qui gouvernèrent en leur nom. Ainsi le Dalaï-lama est-il le chef spirituel du bouddhisme tibétain, également révéré par des bouddhistes d'autres pays, le Père supérieur de l'ordre des moines Gelougpas et, encore il y a quelques années, le roi temporel d'une nation ; il demeure pour la plupart des Tibétains le souverain de son peuple.

Des fonctions de grâce divine : sacerdoce et royauté. En effet, essayer de séparer la fonction spirituelle du Dalaï-lama de sa fonction temporelle, prétendant que l'on peut reconnaître l'une sans l'autre, est difficilement concevable à l'intérieur de cette culture ancienne. Depuis le règne du « Grand Cinquième », les Tibétains reconnaissent que leur « dieu-roi » gouverne en vertu du fait qu'il est le porteur de la « compassion divine », ce qui l'habilite à agir sur les affaires humaines. La présence du Dalaï-lama est, pour ses sujets, une invitation permanente à la recherche de la lumière du Bouddha. C'est en fonction de cette grâce qu'il règne. Pour le bouddhiste tibétain, en effet, toutes questions temporelles ne sont que des étapes du voyage vers la lumière. »

Dès la création de ce blog, les pratiques occultes du « Grand Cinquième » et la déliquescence du lamaïsme ont été dévoilées. Il faut rappeler que des lamas tibétains dissidents dénoncent eux-aussi les erreurs du cinquième Dalaï-lama et de l'actuel Dalaï-lama. Ces dissidents réclament la liberté de culte et considèrent que la dictature religieuse instaurée par le cinquième Dalaï-lama, et perpétuée par l'actuel Dalaï-lama, est une gigantesque imposture. Ils expliquent la raison de la publication de leur livre « Une Grande Imposture » et de leur dénonciation de la « Politique du Lama » :

« Les explications données dans ce livre ont pour but d'encourager les gens à ne pas suivre, ou à ne pas se laisser influencer par la « Politique du Lama » qui, telle une drogue, sème la confusion dans l'esprit des gens quant à la nature réelle de la pratique bouddhiste. Dans ce contexte, « Lama » se réfère à trois Dalaï-lamas du Tibet : le cinquième, le treizième et le quatorzième. Ces lamas utilisèrent la religion à des fins politiques, provoquant ainsi la souffrance de millions de personnes, génération après génération. Le cinquième Dalaï-lama mélangea religion et politique et, de ce fait, les traditions bouddhistes tibétaines nyingma, kagyu et sakya déclinèrent rapidement. En résultat, des millions de personnes suivant ces traditions éprouvèrent de grandes difficultés pendant des centaines d'années. Aujourd'hui, certaines personnes dans ces traditions affirment que les adeptes de la tradition guéloug ont provoqué le déclin de leur tradition, mais cela est inexact. Les guélougpas eux-mêmes n'avaient aucun pouvoir politique. C'est bien le cinquième Dalaï-lama qui, lui seul, utilisa son pouvoir politique pour anéantir le développement de ces traditions, tant spirituellement que matériellement.

Le cinquième Dalaï-lama a toujours montré deux visages, celui d'un nyingmapa pour une part et celui d'un guélougpa pour une autre part. En fait, il ne suivait ni l'une ni l'autre de ces deux traditions, mais demeura entre les deux sans jamais trouver une voie spirituelle pure. De ce point de vue, il ressemblait au Dalaï-lama actuel, le quatorzième, qui lui aussi montre deux visages et n'a jamais trouvé de voie spirituelle pure.

Le cinquième Dalaï-lama prit le pouvoir politique au XVIIe siècle, grâce à l'appui militaire de Gushri Khan, souverain des Mongols Qoshot, qui l'aida à faire la guerre contre Karma Tenkyong Wangpo, souverain principal du Tibet à cette époque. À la demande du cinquième Dalaï-lama, Gushri Khan envoya ses armées mongoles au Tibet et remporta ainsi la guerre. Karma Tenkyong Wangpo fut capturé, et plus tard exécuté, et le cinquième Dalaï-Lama prit ainsi le pouvoir politique et devint le souverain du Tibet. Cet événement, à lui seul, montre la nature de la Politique du Lama. Le cinquième Dalaï-lama était un moine bouddhiste qui avait l'engagement de ne pas tuer et de ne pas nuire aux autres. Il contrevint donc directement aux engagements spirituels établis par Bouddha. Il s'agit là d'un exemple particulièrement honteux pour un moine bouddhiste occupant la position d'un grand lama, un être supposé saint.

Dans leurs enseignements, les cinquième et treizième Dalaï-lamas parlèrent de compassion, mais ils se comportèrent comme des dictateurs, créant de nombreux problèmes au sein de leur société. Cela est également vrai pour le Dalaï-lama actuel. En dépit de cette hypocrisie, de nombreuses personnes, dont l'opinion religieuse est extrême et la foi est aveugle, croient encore que ces lamas sont des êtres saints. Dans la société tibétaine, toute personne dont les points de vue et les intentions diffèrent de celles du Dalaï-lama est immédiatement accusée de ne pas être tibétaine et elle subit critiques, menaces et ostracisme. Cela s'est produit dans le passé et cela se passe maintenant pour les pratiquants de Dordjé Shougdèn. À partir de ce seul fait, nous pouvons voir que cette Politique du Lama continue à avoir un effet dévastateur sur la société. Ce problème pourra être résolu seulement si le Lama lui-même change sa propre attitude.

Le cinquième Dalaï-lama fut l'instigateur de la Politique du Lama, qu'il appela l'« union de la religion et de la politique ». La nature de la Politique du Lama est trompeuse, et son unique fonction est de duper les gens et d'utiliser la religion à des fins politiques. Elle ressemble à un arc-en-ciel qui, vu de loin, semble beau mais, examiné de plus près, est perçu complètement vide et faux. Les treizième et quatorzième Dalaï-lamas sont ceux qui ont le plus soutenu la politique établie par le cinquième Dalaï-lama et la politique de l'actuel Dalaï-lama est, des deux, la pire. […]

Depuis plus de 360 ans, il n'a jamais été vraiment certain qu'un des occupants du Potala, y compris l'actuel Dalaï-lama, ait été une véritable réincarnation de Gendun Droub. » (Gendun Droub, 1391-1474, était le premier Dalaï-lama.)

Un courant contre-initiatique, œuvrant à l'avènement du règne d'un « Chakravartin à rebours », cet inquiétant roi du monde dénoncé par René Guénon dans son livre « Le règne de la quantité », a-t-il pris le contrôle du lamaïsme au XVIIe siècle ?