Sunday, September 14, 2014

Instructeurs tibétains & hitlérisme

Quelques mois après la remise du prix Nobel de la paix au Dalaï-lama, Robert Ambelain, grand maître mondial de la franc-maçonnerie de Memphis-Misraïm et fondateur d'un groupement martiniste, révéla que les instructeurs des nazis étaient des lamas tibétains.

Selon Robert Ambelain, « derrière la mystique de l'île de Thulé, derrière un pangermanisme raciste de combat, derrière les vieux dieux des Germains, il y avait autre chose: il y avait des sectes tibétaines et leur magie.

Dans un ouvrage consacré à la magie à Paris, et sous un pseudonyme, Maurice Magre a évoqué l'action de lamas venus du Tibet pour agir politiquement en Europe par la magie tantrique. Or avant la guerre 1939-1940 il avait fort bien connu Otto Rahn, jeune intellectuel allemand venu en Ariège pour y étudier le catharisme, officiellement du moins. […] Membre des S.A. à cette époque, il gravira tous les échelons de la S.S. Dans l'entourage immédiat de Himmler. C'est très certainement au cours de conversations banales que Rahn fut amené à parler à Maurice Magre de ces lamas tibétains venus à Berlin, et Magre n'y vit que du feu !

D'ailleurs, d'avril1938 à août 1939, soit pendant seize mois, une mission nationale-socialiste avait séjourné au Tibet sous la direction du docteur Ernst Shafer et y avait réalisé un film. Il est bien évident que ce film n'était qu'une motivation officielle pour les Européens occidentaux, car le motif était tout autre.

En effet cette mission avait été organisée par l'Ahnenerbe, soit « l'héritage des ancêtres », chargée de travaux ultra-secrets, et intégrée à la S.S. générale en mars 1938 par Himmler lui-même. Elle y dépendait de Karl (ou Nat) Wolf, supérieur d'Otto Rahn, et membre de l'état-major personnel de Himmler. Les membres de cet état-major portaient tous à la manche gauche de leur veste la bande de bras significative de cet office : noire bordée d'argent.

Après cela, on pourra toujours nous affirmer que cette mission au Tibet était d'ordre purement « ziendivigue » ... Car son retour coïncida, en août 1939, avec l'invasion de la Pologne et le début de la Seconde Guerre mondiale.

On observera que l'Allemagne nazie, si éprise de rechercher ses racines aryennes en Asie, avait négligé d'envoyer de telles missions en Inde, où l'Intelligence Service anglais aurait facilement dépisté les véritables motifs d'une telle arrivée. [...]

Marquès-Rivière, qui fut en France le chef du service chargé des sociétés secrètes françaises (il quitta Paris en août 1944 avec une escorte de miliciens et fut condamné à mort par contumace), avait inséré un passage en son livre Vers Bénarès la ville sainte (Paris, 1930, Éd. V. Attinger), passage où il est question de la société secrète asiatique le Taureau Rouge, groupant des musulmans de l'Inde et des bouddhistes tibétains. Objectif de cette secte mixte: la guerre sainte contre les Anglais. En perquisitionnant à la Libération en son domicile du Quai-aux-Fleurs à Paris, la police découvrit un occultum (oratoire laboratoire des occultistes) dont le symbolisme de magie noire ne laissait aucun doute sur les orientations de Marquès-Rivière, d'autant qu'il avait publié un rituel tantrique de cette nuance aux Éditions Véga : le Yantra Chintâmani. Car Marquès-Rivière avait été en Inde muni de certaines recommandations, et il y avait rencontré des personnages à même de le documenter, après s'être fait « reconnaître » bien entendu.

D'autre part, en son livre sur la légende du Gesar de Ling, Alexandra David-Neel nous apporte quelques renseignements sur les « cités souterraines » de l'Agartha et de Shambalah, qui infestèrent certains cerveaux nazis. Ici nous citons Alexandra David-Neel :

« Shambalah a-t-il jamais été le nom d'une ville ou d'une contrée ? C'est possible, mais il n'en existe aucune preuve. [ ... ] Ceux qui - bien moins nombreux que certains étrangers paraissent le croire - parlent, au Tibet, de l'hypothétique Shambalah, la tiennent pour une île située quelque part au nord ... [ ... ]Trois sorciers Bon-nag à qui j'ai eu l'occasion de rendre service au cours d'un voyage et qui campèrent quelques semaines près de mes tentes, me dirent que leurs coreligionnaires se transmettent oralement d'anciennes traditions concernant une terre de la quiétude, située dans le Nord. Peut-être pourrait-on rechercher l'origine de Shambalah dans le folklore des Bön autochtones du Tibet. D'autre part l'origine de la croyance à Shambalah au Tibet peut s'expliquer très simplement. Les hindous parlaient jadis d'une "terre de l'éternelle béatitude" qu'ils nommaient Outtara Kourou: "le pays septentrional des Kourous". »

Là encore nous retrouvons l'influence des traditions asiatiques et surtout tibétaines dans la mythologie particulière créée chez les nazis par la Thulé et ses doctrinaires, concernant une mystérieuse Hyperborée. [...]

Marco Polo, poursuit Ambelain, en son célèbre récit Le Livre de Marco Polo, nous dit avoir rencontré au Népal des tantriques venus du Tibet et du Cachemire, gens plus versés selon lui dans les arcanes de la magie que qui que ce soit en tout autre pays. Il les présente comme s'abstenant de toute ablution, sales à tous égards, attribuant leur puissance magique (qu'il constate avec franchise) à leur sainteté et à leurs mortifications multiples. Ils se livrent parfois à une anthropophagie rituelle, en rôtissant les cadavres de criminels exécutés et en les consommant, afin de s'attribuer psychiquement leurs « vertus » et leurs « mérites » particuliers. Ce rite se nomme la mahamansa, soit « la grande viande » ou viande sacrée. Il s'agit ici, comme on le voit par cette communion eucharistique particulière, d'une véritable initiation à rebours, orientée vers le Mal à l'état pur.

Vers 747 de notre ère arriva au Tibet un certain Padmasambhava, tantrique indien originaire d'Udayana. Peu à peu sous son influence et celle des deux épouses du roi du Tibet, celui-ci se convertit au bouddhisme, mais la cour et le peuple demeurèrent fidèles aux Bönpos. Une persécution obligea les prêtres du Bön à fuir et à dissimuler leurs livres sacrés et leurs objets rituels, pour attendre, selon leurs dires:« le temps où l'action de la doctrine Bön, doctrine de la croix cramponnée, opérerait la libération de l'humanité ! », la croix cramponnée étant évidemment leur svastika sénestrogyre.

Avant de quitter leur existence au grand jour et entrer dans la clandestinité, les prêtres bönpos fulminèrent une malédiction générale contre le roi, sa cour et les auxiliaires de Padmasambhava. Tous moururent rapidement deux semaines plus tard. Alors devant ce deuil général Padmasambhava quitta le Tibet. Et ici la question se pose : qu'était donc la doctrine de la croix cramponnée, ce svastika tournant sur sa gauche selon l'orientation chère aux Bönpos ? Et que faut-il entendre par « la libération de l'humanité » ?

Si nous nous en référons aux bas-reliefs érotiques et pornographiques de certains temples tantriques de l'Inde shivaïte des Xe-XIIe siècles, tel celui de Kajurao près d'Agra, où se matérialisent dans la pierre les modes d'accouplement les plus divers et les plus osés que l'on puisse imaginer dans une vaste orgie collective, il s'agit alors d'une banale libération de toute morale, tant religieuse que sociale.

Mais si on va au-delà de ses conséquences dans une universalité qui n'est pas limité dans le temps, on peut fatalement envisager une extinction totale de la collectivité humaine, extinction consécutive à divers facteurs de cette véritable pathologie sexuelle. Et ce serait là cette « libération » ultime de l'humanité, le karma collectif étant finalement devenu tel qu'il aboutit à une destruction totale de celle-ci, et, de ce fait même, à la suppression de toute renaissance, individuelle ou collective. Application de l'adage tantrique bien connu qui veut que « les actes qui plongent l'ignorant pour longtemps dans les Enfers, peuvent permettre à celui qui sait d'accéder à la libération ultime ». Sous-entendu : son anéantissement total.

On observera qu'à notre époque la libération sexuelle suivit la mise en application de la contraception vulgarisée et de la loi légitimant l'avortement thérapeutique. Cette même « libération » fut suivie d'une remontée considérable des M.S.T. (maladies sexuellement transmissibles) et celle-ci fut amplifiée par l'apparition d'une autre M.S.T. jusque-là inconnue : le sida. L'effet suit la cause comme l'ombre suit le promeneur, nous dit la vieille sagesse bouddhique … »

Un jour, un moine lamaïste du grand monastère de Pékin déclara à Alexandra David-Neel : « Gesar reviendra avec son armée pour exterminer ceux qui s'opposent au règne de la Justice. Il surgira soudainement en toute sa force prodigieuse, et terrifiera les hommes au cœur mauvais qui s'adonnent à une activité malfaisante. Ses innombrables cavaliers le suivront avec la rapidité de l'éclair, la terre tremblera, martelée par les sabots de leurs chevaux, et le bruit de cette galopade résonnera par-delà les nuages. Nous avons dormi longtemps tandis qu'il se reposait, lui, l'invincible, et nous nous réveillerons pour son retour. .. Il entraînera les millions d'hommes d'Asie aujourd'hui assoupis à la conquête du monde, et partout où son armée purificatrice sera passée il ne restera rien, pas même un brin d'herbe ... »

Or à l'époque où Alexandra David-Neel rédigeait le manuscrit de son livre sur le Gesar de Ling, soit vers 1928-1929, un film paraissait sur les écrans européens, film allemand si mes souvenirs sont exacts. Le titre était Tempête sur l'Asie. Il décrivait la vie d'un jeune Mongol descendant de Gengis Khan, mais ignorant cette filiation. Un jour sa vie de prolétaire exploité par les Européens installés en Asie se trouvait brutalement modifiée par la révélation de ses origines. Et le film se terminait par une magistrale chevauchée des cavaliers mongols, déferlant sur l'Occident dans le vent soulevant une tempête de sable. D'où le titre du film: Tempête sur l'Asie. Aujourd'hui, devant la permanence de cette tradition d'un messie asiatique devant balayer l'Occident et réformer le monde, je songe à une des phrases du poème épique né sur les hauts plateaux du « pays des neiges » et formulant le pourquoi de cette chevauchée : « Pour que la montagne ne soit pas plus haute que la vallée, et pour que la vallée ne soit pas plus basse que la montagne ... » Et en songeant aux Khmers rouges du Cambodge, cet évangile du nivellement nous fait froid dans le dos!

Car si Hitler et l'Allemagne hitlérienne avaient triomphé, si le débarquement avait été un échec dans les jours qui suivirent le 6 juin 1944, s'il n'y avait pas eu l'argument définitif du 6 août 1945 sur Hiroshima et du 9 août 1945 sur Nagasaki, si la Russie soviétique avait été anéantie militairement, qui sait si les alliés asiatiques de l'Allemagne nazie, renversant leur alliance, n'auraient pas brandi la lance aux trois queues, de cheval et repris la chevauchée de Tamerlan vers ce« pays des Etrangers »,évoqué, avec quelle rancune, par le bouddhiste de Pékin…

Vous en doutez ? Mais souvenez-vous cependant du pacte Rome-Berlin-Tokyo, signé le 27 septembre 1940 entre l'Allemagne, l'Italie et le Japon, complété en 1941 le 11 décembre et impliquant que les cosignataires s'engageaient à ne jamais signer de paix séparée. En ce pacte dit tripartite l'organisation de l'Europe était confiée à l'Allemagne et à l'Italie, et celle de 1 'Asie au Japon. Mais supposons que l'Allemagne et l'Italie aient été vaincues, mais pas le Japon, les Alliés ne possédant pas la bombe atomique. Or un Japon, ayant vaincu la Chine et devenu le maître en Asie, possède alors la capacité d'entraîner facilement une armée de plusieurs dizaines de millions d'hommes, sur un monde occidental usé par cette Seconde Guerre mondiale, et donc hors d'état de résister à une telle avalanche…

Et cependant, il y a encore à notre époque un certain nombre de dévots de « Notre-Dame-de-la-Larme-à-l'Œil » qui, oublieux des atrocités japonaises, se culpabilisent en songeant à Hiroshima ! Alors que les Bonnets noirs tibétains auraient vu se réaliser cette espérance formulée au VIIIe siècle par leurs chamans : le triomphe de ce que représente la doctrine de la croix cramponnée, le svastika sénestrogyre.[...]

Nous croyons utile de rappeler que Rudolf Steiner, le fondateur du système anthroposophiste, eut à subir une persécution intense de la part des hitlériens à Berlin (le 25 décembre 1929 ils avaient incendié son Goetheanum). Aussi pour éviter d'être assassiné par les S.A., se réfugia-t-il à Dornach en Suisse. Il avait commis l'imprudence d'expliquer sans détour, en des conférences qu'il avait données en 1917 et 1918, que des sociétés secrètes visaient à l'anéantissement et à la ruine de l'Occident. Voir pour cela Zeitgeschichtliche Betrachtungen (Observations sur l'Histoire, tomes 1 et 2), de cet auteur. Cela recoupe ce que nous révélait sans le vouloir Marquès-Rivière, quant à cette alliance du lamaïsme tibétain et de l'islamisme hindou. »

Robert Ambelain, Les arcanes noirs de l'hitlérisme.

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