Selon Pauwels et Bergier :
" Tous ces mouvements : Rose-Croix moderne, Golden Dawn, Société du Vril allemande (qui nous amèneront au groupe Thulé où nous trouverons Haushoffer, Hess, Hitler) avaient plus ou moins partie liée avec la Société Théosophique, puissante et bien organisée. La théosophie ajoutait à la magie néo-païenne un appareil oriental et une terminologie hindoue. Ou plutôt, elle ouvrait à un certain Orient luciférien les routes de l’Occident. C’est sous le nom de théosophisme que l’on a fini par décrire le vaste mouvement de renaissance du magique qui a bouleversé beaucoup d’intelligences du début du siècle.
Dans son étude " Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion ", publiée en 1921, le philosophe René Guénon se montre prophète. Il voit monter les périls derrière la théosophie et les groupes initiatiques néo-païens plus ou moins en rapport avec la secte de Mme Blavatsky.
Il écrit :
" Les faux messies que nous avons vus jusqu’ici n’ont fait que des prodiges d’une qualité fort inférieure, et ceux qui les ont suivis n’étaient probablement pas bien difficiles à séduire. Mais qui sait ce que nous réserve l’avenir ? Si l’on réfléchit que ces faux messies n’ont jamais été que des instruments plus ou moins inconscients entre les mains de ceux qui les ont suscités, et si l’on se reporte en particulier à la série des tentatives faites successivement par les théosophistes, on est amené à penser que ce ne sont là que des essais, des expériences en quelque sorte, qui se renouvelleront sous des formes diverses jusqu’à ce que la réussite soit obtenue, et qui, en attendant, ont toujours pour résultat de jeter un certain trouble dans les esprits. Nous ne croyons pas, d’ailleurs que les théosophistes, non plus que les occultistes et les spirites, soient de force à réussir pleinement par eux-mêmes une telle entreprise. Mais n’y aurait-il pas, derrière tous ces mouvements, quelque chose d’autrement redoutable, que leurs chefs ne connaissent peut-être pas, et dont ils ne sont pourtant à leur tour que les simples instruments ? "
C’est aussi l’époque où un extraordinaire personnage, Rudolph Steiner, développe en Suisse une société de recherches qui repose sur l’idée que l’univers tout entier est contenu dans l’esprit humain et que cet esprit est capable d’une activité sans commune mesure avec ce que nous en dit la psychologie officielle. De fait, certaines découvertes steineriennes, en biologie (les engrais qui ne détruisent pas le sol), en médecine (utilisation des métaux modifiant le métabolisme) et surtout en pédagogie (de nombreuses écoles steineriennes fonctionnent aujourd’hui en Europe) ont notablement enrichi l’humanité. Rudolph Steiner pensait qu’il y a une forme noire et une forme blanche de la recherche " magique ". Il estimait que le théosophisme et les diverses sociétés néo-païennes venaient du grand monde souterrain du Mal et annonçaient un âge démoniaque. Il se hâtait d’établir, au sein de son propre enseignement, une doctrine morale engageant les " initiés " à n’user que de forces bénéfiques. Il voulait créer une société de bienveillants.
Nous ne nous posons pas la question de savoir si Steiner avait tort ou raison, s’il possédait ou non la vérité. Ce qui nous frappe, c’est que les premières équipes nazies semblent avoir considéré Steiner comme l’ennemi numéro un. Les hommes de main du début dispersent par la violence les réunions des steineriens, menacent de mort les disciples, les obligent à fuir l’Allemagne et, en 1924, en Suisse, à Dornach, mettent le feu au centre édifié par Steiner. Les archives flambent, Steiner n’est plus en mesure de travailler, il meurt de chagrin un an plus tard. "
Le matin des magiciens
Steiner et Krishnamurti se séparèrent de la société théosophique. En retrouvant leur liberté et en échappant aux influences débilitantes d’une spiritualité ambiguë, les deux philosophes contribuèrent au progrès humain.
Les amateurs d’exercices spirituels devraient savoir que les méthodes de nombreux mouvements mystiques sont en réalité des programmes de conditionnement mental. De nos jours, une idéologie totalitaire se dissimule derrière la plupart des organisations qui se réclament de la spiritualité universelle. Il y a une collusion entre ces organisations et les puissances de l’argent.
Quand les nazis déclarèrent la guerre totale, ils firent disparaître de nombreux adhérents des sociétés initiatiques mineures. Ces sociétés constituaient des viviers dans lesquels les organisations véritablement secrètes cooptaient les éléments les plus aptes à servir la cause totalitaire. Les autres adeptes furent neutralisés ou éliminés. La persécution des théosophes, des rosicruciens, des francs-maçons sincères débuta au moment où l'Allemagne se laissa emporter par la folie guerrière de la dictature. Les sociétés hiérarchisées fonctionnent sur la guerre et la pauvreté.
" Tous ces mouvements : Rose-Croix moderne, Golden Dawn, Société du Vril allemande (qui nous amèneront au groupe Thulé où nous trouverons Haushoffer, Hess, Hitler) avaient plus ou moins partie liée avec la Société Théosophique, puissante et bien organisée. La théosophie ajoutait à la magie néo-païenne un appareil oriental et une terminologie hindoue. Ou plutôt, elle ouvrait à un certain Orient luciférien les routes de l’Occident. C’est sous le nom de théosophisme que l’on a fini par décrire le vaste mouvement de renaissance du magique qui a bouleversé beaucoup d’intelligences du début du siècle.
Dans son étude " Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion ", publiée en 1921, le philosophe René Guénon se montre prophète. Il voit monter les périls derrière la théosophie et les groupes initiatiques néo-païens plus ou moins en rapport avec la secte de Mme Blavatsky.
Il écrit :
" Les faux messies que nous avons vus jusqu’ici n’ont fait que des prodiges d’une qualité fort inférieure, et ceux qui les ont suivis n’étaient probablement pas bien difficiles à séduire. Mais qui sait ce que nous réserve l’avenir ? Si l’on réfléchit que ces faux messies n’ont jamais été que des instruments plus ou moins inconscients entre les mains de ceux qui les ont suscités, et si l’on se reporte en particulier à la série des tentatives faites successivement par les théosophistes, on est amené à penser que ce ne sont là que des essais, des expériences en quelque sorte, qui se renouvelleront sous des formes diverses jusqu’à ce que la réussite soit obtenue, et qui, en attendant, ont toujours pour résultat de jeter un certain trouble dans les esprits. Nous ne croyons pas, d’ailleurs que les théosophistes, non plus que les occultistes et les spirites, soient de force à réussir pleinement par eux-mêmes une telle entreprise. Mais n’y aurait-il pas, derrière tous ces mouvements, quelque chose d’autrement redoutable, que leurs chefs ne connaissent peut-être pas, et dont ils ne sont pourtant à leur tour que les simples instruments ? "
C’est aussi l’époque où un extraordinaire personnage, Rudolph Steiner, développe en Suisse une société de recherches qui repose sur l’idée que l’univers tout entier est contenu dans l’esprit humain et que cet esprit est capable d’une activité sans commune mesure avec ce que nous en dit la psychologie officielle. De fait, certaines découvertes steineriennes, en biologie (les engrais qui ne détruisent pas le sol), en médecine (utilisation des métaux modifiant le métabolisme) et surtout en pédagogie (de nombreuses écoles steineriennes fonctionnent aujourd’hui en Europe) ont notablement enrichi l’humanité. Rudolph Steiner pensait qu’il y a une forme noire et une forme blanche de la recherche " magique ". Il estimait que le théosophisme et les diverses sociétés néo-païennes venaient du grand monde souterrain du Mal et annonçaient un âge démoniaque. Il se hâtait d’établir, au sein de son propre enseignement, une doctrine morale engageant les " initiés " à n’user que de forces bénéfiques. Il voulait créer une société de bienveillants.
Nous ne nous posons pas la question de savoir si Steiner avait tort ou raison, s’il possédait ou non la vérité. Ce qui nous frappe, c’est que les premières équipes nazies semblent avoir considéré Steiner comme l’ennemi numéro un. Les hommes de main du début dispersent par la violence les réunions des steineriens, menacent de mort les disciples, les obligent à fuir l’Allemagne et, en 1924, en Suisse, à Dornach, mettent le feu au centre édifié par Steiner. Les archives flambent, Steiner n’est plus en mesure de travailler, il meurt de chagrin un an plus tard. "
Le matin des magiciens
Steiner et Krishnamurti se séparèrent de la société théosophique. En retrouvant leur liberté et en échappant aux influences débilitantes d’une spiritualité ambiguë, les deux philosophes contribuèrent au progrès humain.
Les amateurs d’exercices spirituels devraient savoir que les méthodes de nombreux mouvements mystiques sont en réalité des programmes de conditionnement mental. De nos jours, une idéologie totalitaire se dissimule derrière la plupart des organisations qui se réclament de la spiritualité universelle. Il y a une collusion entre ces organisations et les puissances de l’argent.
Quand les nazis déclarèrent la guerre totale, ils firent disparaître de nombreux adhérents des sociétés initiatiques mineures. Ces sociétés constituaient des viviers dans lesquels les organisations véritablement secrètes cooptaient les éléments les plus aptes à servir la cause totalitaire. Les autres adeptes furent neutralisés ou éliminés. La persécution des théosophes, des rosicruciens, des francs-maçons sincères débuta au moment où l'Allemagne se laissa emporter par la folie guerrière de la dictature. Les sociétés hiérarchisées fonctionnent sur la guerre et la pauvreté.