Sunday, September 14, 2014

Le Scrameustache & Lobsang Rampa



Le néo-spiritualisme n'existerait pas sans l'infantilisation de la société. L'art de faire fantasmer des personnes spirituellement immatures sur le voyage hors du corps ou les pouvoirs surnaturels explique le succès de certains gourous.

Gos, auteur de bandes dessinées, a créé le Scrameustache pour un public d'enfants. Le Scrameustache est un extraterrestre dont le nom signifie :

  • Sujet
  • Créé par
  • Radiations
  • Artificielles et
  • Manipulations
  • Extra-
  • Utérines
  • Sans
  • Toucher
  • Aux
  • Chromosomes
  • Héréditaires
  • Endogènes.

Dans le Scrameustache et la caverne tibétaine (1992), le petit extraterrestre est l'ami des moines de la lamaserie de Thabamboché, précise Gos. Lamas dont les propos (troisième œil, vision de l'aura, archives secrètes, etc.) rappellent les idées d'un célèbre narrateur de contes de fée pour spiritualistes attardés, le lama Lobsang Rampa.

Lobsang Rampa était peut-être moins cupide que les gourous actuels :

« Si quelqu'un vous dit qu'il ou elle peut aller dans l'astral pour vous et consulter l'Akashique moyennant une certaine somme d'argent, ce quelqu'un est un fumiste, parce que ces choses là ne se font pas pour de l'argent. » (Lobsang Rampa, Les clés du nirvana.)

Lobsang Rampa vivait de ses livres qui se vendaient comme des petits pains. C'était le conteur préférés de tous les passionnés de merveilleux et de voyages interplanétaires. Rampa a écrit un livre sur ce thème : My Visit To Venus. Il était intarissable sur les extraterrestres. Dans Les clés du nirvana, Rampa présente les supposés extraterrestres comme des êtres positifs (d'aimables Jardiniers de la Terre) et affirme la supériorité raciale des Sumériens-Hébreux, les autres peuples étant dégénérés à cause de la consanguinité.

« Je vous l'affirme, écrit-il dans Les clés du nirvana, il y a des gens venus dans des vaisseaux spatiaux, qui observent notre monde. Ils surveillent la terre, pour voir ce qui se passe. « Alors, me demanderez-vous, pourquoi ne descendent-ils pas pour bavarder avec nous ? Ce serait plus raisonnable ! » Je répondrai qu'ils le sont, justement. Les humains cherchent à les abattre, ils essayent par tous les moyens de chasser ces soucoupes volantes, ou plutôt ces Objets Volants Non Identifiés, et si les passagers des OVNIS sont assez intelligents pour franchir les espaces intersidéraux, ils sont suffisamment évolués pour construire des appareils leur permettant d'écouter la radio terrestre, de voir la télévision terrestre, et s'ils regardent notre télé, il est bien normal qu'ils croient être arrivés au-dessus d'un vaste asile de fous, car que peut-il y avoir de plus insensé que les programmes infligés aux malheureux téléspectateurs ? De plus inimaginable que ces émissions qui glorifient la saleté, ces criminels qui enseignent l'égoïsme, qui font des cours d'éducation sexuelle mal à propos et hors de propos, les gens qui paraissent pour se gargariser de mots ?

Plongeriez-vous dans un aquarium pour vous entretenir avec quelques vers qui gigotent dans le fond ? Pénétreriez-vous dans une fourmilière pour bavarder avec les fourmis, ou avec un insecte, quel qu'il soit ? Visiteriez-vous une serre pour discuter des problèmes de l'heure avec quelques plantes rares, leur demander comment elles vont et leur déclarer : « Conduisez-moi à votre chef »? Non, bien sûr ! Vous observez, et si une fourmi vous pique vous protestez, et vous prenez bien soin de ne plus jamais vous approcher d'une fourmilière.

Ainsi, les peuples de l'espace, dont les enfants en savent plus à l'âge d'un an que les plus grands savants de la terre, se contentent d'observer cette colonie.

Il y a quelques années, j'habitais Montevideo, la capitale de l'Uruguay, un pays d'Amérique du Sud situé entre l'Argentine et le Brésil. Montevideo se trouve au bord du rio de la Plata et les navires du monde entier, descendant de Rio de Janeiro vers Buenos Aires, font escale dans la rade de Montevideo. De la fenêtre de mon appartement du neuvième étage, je voyais au-delà de l'immense estuaire les eaux de l'Atlantique Sud. Il n'y avait aucun obstacle, rien n'obstruait le panorama.

Toutes les nuits, avec ma famille, j'observais les OVNIS arrivant du pôle Sud qui passaient juste au-dessus de notre immeuble en amorçant leur descente pour aller se poser dans le Mato Grosso, au Brésil. Toutes les nuits, avec une régularité monotone, ces « soucoupes volantes » apparaissaient. Nous n'étions pas les seuls à les voir, une multitude de gens les observaient et en Argentine elles avaient été officiellement reconnues, sous le nom d'Objets Volants Non Identifiés. Le gouvernement argentin savait très bien que ces objets n'étaient pas le produit d'une imagination enfiévrée, niais qu'ils existaient réellement.

Le jour où nous avons atterri à Buenos Aires, un OVNI arrivait justement, et s'est posé sur une des pistes. Il est resté plusieurs minutes en bout de piste, et puis décolla à une vitesse incroyable. J'ajouterai que le récit de cet événement peut encore se lire dans les journaux de l'époque, mais ce n'est pas une preuve car trop souvent la presse publie n'importe quoi afin d'attirer davantage de lecteurs, et je ne crois pas un mot de ce que je lis dans les quotidiens. Je préfère signaler que l'atterrissage de cet OVNI a fait l'objet d'un rapport officiel du gouvernement argentin.

Ayant vu, nuit après nuit, les arrivées de ces « soucoupes volantes », et comment elles manœuvrent et changent de cap, je puis certifier qu'il ne pouvait absolument pas s'agir de satellites passant dans le ciel. L'heure de passage des satellites est connue, à la seconde près ; le temps de passage de ces autres objets était différent, et d'ailleurs nous avons pu aussi voir des satellites. Le ciel de Montevideo est d'une remarquable limpidité, et j'avais un télescope très puissant, du même type que ceux qu'emploient les douanes suisses, qui peut agrandir de quarante à trois cent cinquante fois n'importe quel objet.

Notre monde est donc sous observation, mais nous ne devons pas nous en inquiéter. Il est bien regrettable que tant de gens aient toujours peur de ces peuples de l'espace et imaginent qu'ils veulent nous faire du mal. C'est faux, entièrement faux, ils nous veulent du bien, au contraire. Souvenez-vous que, au cours des millénaires des civilisations, des cultures sont apparues, et ont disparu presque sans laisser de traces. Rappelez-vous Sumer, ou la civilisation minoenne. Qui a jamais pu expliquer les énigmatiques statues de l'île de Pâques ? On a écrit beaucoup de livres, mais ils ne sont pas nécessairement véridiques. Ou, si vous voulez un autre exemple, que sait-on du peuple Maya ? Qui peut nous dire ce qu'est devenue sa civilisation ?

Chacune de ces civilisations était une culture nouvelle, placée sur la terre pour ranimer un peuple en voie d'extinction, je dirais même « dénaturé ».

Il existe aussi un très, très ancien récit, une légende si vous voulez, selon lequel un vaisseau spatial est descendu sur notre terre, il y a des milliers d'années ; le vaisseau est tombé en panne, et n'a pas pu décoller. Alors les passagers, des hommes, des femmes et des enfants, se sont installés ici, et ont fondé une nouvelle forme de civilisation.

Nous devons nous féliciter que les livres hébreux de l'Ancien Testament aient été traduits en grec avant le christianisme, car les premiers chrétiens, tout comme ceux d'aujourd'hui, avaient la fâcheuse habitude de tout transformer, et de changer les choses à leur profit. Ainsi, nous pouvons apprendre de nombreux détails sur l'histoire ancienne, grâce à ces livres hébreux que le christianisme n'a pas altérés, mais ils ne nous disent rien sur les Mayas, l'île de Pâques ou les Étrusques. Ces civilisations étaient florissantes plus de 3000 ans av. J.-C. Nous le savons, Car les hiéroglyphes égyptiens remontent au moins à 3000 av. J.-C., et certains textes, gravés sur les murs des temples ou des tombeaux, nous donnent des indications précieuses sur les premières grandes civilisations. Malheureusement, vers le IIe siècle de notre ère, après le développement du christianisme, toutes ces connaissances ont été perdues parce que les chrétiens ont transformé l'Histoire selon leurs propres besoins, et qu'ils ont fermé les temples égyptiens, si bien qu'il n'existait plus de prêtres instruits capables de déchiffrer les hiéroglyphes. Ainsi, pendant des siècles, l'Histoire est restée dans l'ombre.

Des études plus récentes indiquent qu'il y a plusieurs millénaires, une grande race apparut soudain dans le « pays des deux fleuves ». Ces gens-là, les Sumériens, n'ont pour ainsi dire pas laissé d'archives. Selon le Dossier Akashique, les Jardiniers de la Terre estimèrent que les terriens s'affaiblissaient, que leur race souffrait de consanguinité, et ils placèrent alors sur terre d'autres gens qui devaient aussi s'instruire. C'étaient les Sumériens ; une de leurs tribus, presque une famille, devint les Sémites, qui à leur tour donnèrent naissance à la race des premiers Hébreux. Tout cela se passait il y a près de quatre mille ans. »

Lobsang Rampa, Les clés du nirvana.