Le néo-spiritualisme n'existerait pas sans l'infantilisation de la société. L'art de faire fantasmer des personnes
spirituellement immatures sur le voyage hors du corps ou les pouvoirs
surnaturels explique le succès de certains gourous.
Gos,
auteur de bandes dessinées, a créé le Scrameustache pour un public
d'enfants. Le Scrameustache est un extraterrestre dont le nom
signifie :
- Sujet
- Créé par
- Radiations
- Artificielles et
- Manipulations
- Extra-
- Utérines
- Sans
- Toucher
- Aux
- Chromosomes
- Héréditaires
- Endogènes.
Dans le
Scrameustache et la caverne tibétaine (1992), le petit
extraterrestre est l'ami des moines de la lamaserie de Thabamboché,
précise Gos. Lamas dont les propos (troisième œil, vision de
l'aura, archives secrètes, etc.) rappellent les idées d'un célèbre
narrateur de contes de fée pour spiritualistes attardés, le lama
Lobsang Rampa.
Lobsang Rampa était peut-être moins cupide que les gourous actuels :
« Si
quelqu'un vous dit qu'il ou elle peut aller dans l'astral pour vous
et consulter l'Akashique moyennant une certaine somme d'argent, ce
quelqu'un est un fumiste, parce que ces choses là ne se font pas
pour de l'argent. » (Lobsang Rampa, Les clés du
nirvana.)
Lobsang
Rampa vivait de ses livres qui se vendaient comme des petits pains.
C'était le conteur préférés de tous les passionnés de
merveilleux et de voyages interplanétaires. Rampa a écrit un livre
sur ce thème : My Visit To Venus. Il
était intarissable sur les extraterrestres. Dans Les clés
du nirvana, Rampa présente les
supposés extraterrestres comme des êtres positifs (d'aimables Jardiniers de la Terre) et affirme
la supériorité raciale des Sumériens-Hébreux, les autres peuples étant dégénérés à cause de la consanguinité.
« Je
vous l'affirme, écrit-il dans Les clés du nirvana, il y a des gens venus dans des vaisseaux spatiaux,
qui observent notre monde. Ils surveillent la terre, pour voir ce qui
se passe. « Alors, me demanderez-vous, pourquoi ne descendent-ils
pas pour bavarder avec nous ? Ce serait plus raisonnable ! » Je
répondrai qu'ils le sont, justement. Les humains cherchent à les
abattre, ils essayent par tous les moyens de chasser ces soucoupes
volantes, ou plutôt ces Objets Volants Non Identifiés, et si les
passagers des OVNIS sont assez intelligents pour franchir les espaces
intersidéraux, ils sont suffisamment évolués pour construire des
appareils leur permettant d'écouter la radio terrestre, de voir la
télévision terrestre, et s'ils regardent notre télé, il est bien
normal qu'ils croient être arrivés au-dessus d'un vaste asile de
fous, car que peut-il y avoir de plus insensé que les programmes
infligés aux malheureux téléspectateurs ? De plus inimaginable que
ces émissions qui glorifient la saleté, ces criminels qui
enseignent l'égoïsme, qui font des cours d'éducation sexuelle mal
à propos et hors de propos, les gens qui paraissent pour se
gargariser de mots ?
Plongeriez-vous
dans un aquarium pour vous entretenir avec quelques vers qui gigotent
dans le fond ? Pénétreriez-vous dans une fourmilière pour bavarder
avec les fourmis, ou avec un insecte, quel qu'il soit ?
Visiteriez-vous une serre pour discuter des problèmes de l'heure
avec quelques plantes rares, leur demander comment elles vont et leur
déclarer : « Conduisez-moi à votre chef »? Non, bien sûr ! Vous
observez, et si une fourmi vous pique vous protestez, et vous prenez
bien soin de ne plus jamais vous approcher d'une fourmilière.
Ainsi,
les peuples de l'espace, dont les enfants en savent plus à l'âge
d'un an que les plus grands savants de la terre, se contentent
d'observer cette colonie.
Il
y a quelques années, j'habitais Montevideo, la capitale de
l'Uruguay, un pays d'Amérique du Sud situé entre l'Argentine et le
Brésil. Montevideo se trouve au bord du rio de la Plata et les
navires du monde entier, descendant de Rio de Janeiro vers Buenos
Aires, font escale dans la rade de Montevideo. De la fenêtre de mon
appartement du neuvième étage, je voyais au-delà de l'immense
estuaire les eaux de l'Atlantique Sud. Il n'y avait aucun obstacle,
rien n'obstruait le panorama.
Toutes
les nuits, avec ma famille, j'observais les OVNIS arrivant du pôle
Sud qui passaient juste au-dessus de notre immeuble en amorçant leur
descente pour aller se poser dans le Mato Grosso, au Brésil. Toutes
les nuits, avec une régularité monotone, ces « soucoupes volantes
» apparaissaient. Nous n'étions pas les seuls à les voir, une
multitude de gens les observaient et en Argentine elles avaient été
officiellement reconnues, sous le nom d'Objets Volants Non
Identifiés. Le gouvernement argentin savait très bien que ces
objets n'étaient pas le produit d'une imagination enfiévrée, niais
qu'ils existaient réellement.
Le
jour où nous avons atterri à Buenos Aires, un OVNI arrivait
justement, et s'est posé sur une des pistes. Il est resté plusieurs
minutes en bout de piste, et puis décolla à une vitesse incroyable.
J'ajouterai que le récit de cet événement peut encore se lire dans
les journaux de l'époque, mais ce n'est pas une preuve car trop
souvent la presse publie n'importe quoi afin d'attirer davantage de
lecteurs, et je ne crois pas un mot de ce que je lis dans les
quotidiens. Je préfère signaler que l'atterrissage de cet OVNI a
fait l'objet d'un rapport officiel du gouvernement argentin.
Ayant
vu, nuit après nuit, les arrivées de ces « soucoupes volantes »,
et comment elles manœuvrent et changent de cap, je puis certifier
qu'il ne pouvait absolument pas s'agir de satellites passant dans le
ciel. L'heure de passage des satellites est connue, à la seconde
près ; le temps de passage de ces autres objets était différent,
et d'ailleurs nous avons pu aussi voir des satellites. Le ciel de
Montevideo est d'une remarquable limpidité, et j'avais un télescope
très puissant, du même type que ceux qu'emploient les douanes
suisses, qui peut agrandir de quarante à trois cent cinquante fois
n'importe quel objet.
Notre
monde est donc sous observation, mais nous ne devons pas nous en
inquiéter. Il est bien regrettable que tant de gens aient toujours
peur de ces peuples de l'espace et imaginent qu'ils veulent nous
faire du mal. C'est faux, entièrement faux, ils nous veulent du
bien, au contraire. Souvenez-vous que, au cours des millénaires des
civilisations, des cultures sont apparues, et ont disparu presque
sans laisser de traces. Rappelez-vous Sumer, ou la civilisation
minoenne. Qui a jamais pu expliquer les énigmatiques statues de
l'île de Pâques ? On a écrit beaucoup de livres, mais ils ne sont
pas nécessairement véridiques. Ou, si vous voulez un autre exemple,
que sait-on du peuple Maya ? Qui peut nous dire ce qu'est devenue sa
civilisation ?
Chacune
de ces civilisations était une culture nouvelle, placée sur la
terre pour ranimer un peuple en voie d'extinction, je dirais même «
dénaturé ».
Il
existe aussi un très, très ancien récit, une légende si vous
voulez, selon lequel un vaisseau spatial est descendu sur notre
terre, il y a des milliers d'années ; le vaisseau est tombé en
panne, et n'a pas pu décoller. Alors les passagers, des hommes, des
femmes et des enfants, se sont installés ici, et ont fondé une
nouvelle forme de civilisation.
Nous
devons nous féliciter que les livres hébreux de l'Ancien Testament
aient été traduits en grec avant le christianisme, car les premiers
chrétiens, tout comme ceux d'aujourd'hui, avaient la fâcheuse
habitude de tout transformer, et de changer les choses à leur
profit. Ainsi, nous pouvons apprendre de nombreux détails sur
l'histoire ancienne, grâce à ces livres hébreux que le
christianisme n'a pas altérés, mais ils ne nous disent rien sur les
Mayas, l'île de Pâques ou les Étrusques. Ces civilisations étaient
florissantes plus de 3000 ans av. J.-C. Nous le savons, Car les
hiéroglyphes égyptiens remontent au moins à 3000 av. J.-C., et
certains textes, gravés sur les murs des temples ou des tombeaux,
nous donnent des indications précieuses sur les premières grandes
civilisations. Malheureusement, vers le IIe siècle de notre ère,
après le développement du christianisme, toutes ces connaissances
ont été perdues parce que les chrétiens ont transformé l'Histoire
selon leurs propres besoins, et qu'ils ont fermé les temples
égyptiens, si bien qu'il n'existait plus de prêtres instruits
capables de déchiffrer les hiéroglyphes. Ainsi, pendant des
siècles, l'Histoire est restée dans l'ombre.
Des
études plus récentes indiquent qu'il y a plusieurs millénaires,
une grande race apparut soudain dans le « pays des deux fleuves ».
Ces gens-là, les Sumériens, n'ont pour ainsi dire pas laissé
d'archives. Selon le Dossier Akashique, les Jardiniers de la Terre estimèrent que les terriens
s'affaiblissaient, que leur race souffrait de consanguinité, et ils
placèrent alors sur terre d'autres gens qui devaient aussi
s'instruire. C'étaient les Sumériens ; une de leurs tribus, presque
une famille, devint les Sémites, qui à leur tour donnèrent
naissance à la race des premiers Hébreux. Tout cela se passait il y
a près de quatre mille ans. »
Lobsang
Rampa, Les clés du nirvana.